Rue interstellaire - comète/suisei

J’ai croisé celui que j’ai un jour aimé à l’angle d’une rue parisienne.

Silhouette familière dans l’effervescence de la ville lumière. Sous une pluie battante, les gouttes dansent une valse éphémère et les étoiles sont comme des éclats dans l’obscurité du ciel. La vision devient floue, le cœur s’emballe et soudain apparaît le tic-tac implacable du temps. Il me faut saisir cet instant, espérant que le destin le tissera en éternité.

Paroles en suspens, emportées par le vent. Le silence est une mélodie céleste, qui se forme aux côtés des murmures de cette avalanche pleine de tristesse.

Nos destins se sont emmêlés et ont conversé. Mais le mal-être a fait le choix de nous séparer et de nous accorder uniquement le partage commun du ciel et du soleil.

J’ai croisé celui que j’ai un jour aimé à l’angle d’une rue parisienne.

Penses-tu que Jupiter se souvienne des promesses brisées et des rêves perdus ? Dans le vaste chemin du temps, le présent et le passé se croisent parfois, comme une surprise mystérieuse. Le ciel, empreint de la douleur et du renoncement, assiste impuissant à l’éclatement qui se produit dans un cœur.

C’est étrange comme il est plus facile de coucher des mots sur le néant qui m’occupe, plutôt que d’exprimer la paix qui m’a étreinte durant ces semaines où chaque fibre de mon être résonnait dès lors qu’il apparaissait.

J’ai écrit des lettres après sa perte, elles exprimaient ma pénitence, le manque et tout ce que nous aurions dû être.

Le hasard du destin provoque une affliction sans précédent et le sable a glissé entre mes mains, je l’ai laissé s’échapper sans tenter de le rattraper, avenir entrelacé, c’est une histoire avortée.

Et la lune aurait dû lui dire et ne jamais s’enfuir.

L’éther a été témoin d’un adieu silencieux, douloureux. J’aperçois cet astre, ma comète qui brille dans la nuit et la lune est triste, elle aussi.

J’ai croisé mes regrets à l’angle d’une rue parisienne, j’ai croisé celui que j’ai un jour aimé à l’angle de cette rue parisienne et à ses bras se tenait celle, celle qu’il aime

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