La danse des astres - comète/suisei
La lune a brillé, elle annonce la venue d’une nouvelle ère, et soudain tes yeux se plongent dans un regard inconnu. Une comète est apparue dans ton ciel, et même l’univers est jaloux d’apercevoir que ta curiosité a été piquée. C’est ton rêve, celui que tu ne cesses de façonner. Il est observable à travers les milliards d’étoiles.
Les astres dansent, elles ne parlent que de nous.
Le jour où je prendrai la mer, je te regarderai, me remémorerai ce que nous n’avons jamais été, je serai pleine de regrets. Je repenserai à notre étreinte et à ce moment où le soleil et la lune étaient spectateurs de nos gestes pleins de tendresse. À ces esquisses que la pointe de tes doigts formait en parcourant les courbes de mon corps et à l’instant où nous formions l’osmose parfaite. Je ressentirai ton souffle qui se dispersait sur chaque membre de mon être.
Des mains se joindront alors, pour serrer mon cœur meurtri et un nœud se formera dans ma gorge comme pour unir notre scission. Tourments s’entremêlent à la tempête, qui se déchaîne face à la mer.
Il faut que tu saches que toutes les larmes ne sont pas un mal. Alors je pleurerai à chaque fois que ton visage apparaîtra dans ma mémoire et je finirai par me sentir éreintée d’être tant apeurée, regrettant à chaque instant d’avoir observé le large séparer nos destins, mais j’en suis la seule responsable.
Alors je hurlerai ton nom, implorant le monde que mon cri résonne jusqu’à l’autre bout du globe.
Je suis une contradiction, c’est une lutte incessante entre mes affres et Cupidon.
Mais tu le sais, en valsant à mes côtés, tu aurais marché sur des ruines, des fondations détruites par la vie. Tu aurais parfois fait face à une amertume éprouvant en permanence une pénible sensation d’incomplétude. Peu commune, solide comme le marbre et froide comme la glace.
La comète s’est éloignée du soleil. Notre cœur s’est brisé, fragments dispersés menant chacun leur trajectoire avant de disparaître dans l’infinité de l’espace.
On se dit au revoir, en espérant un jour à nouveau ne serait-ce que s’apercevoir, sans savoir que plus jamais nous ne croiserons nos regards.